Première femme et muse de l’artiste niçois Martial Raysse qui l’a immortalisée dans plusieurs de ses tableaux, elle s’installe à New-York, rejoignant ses amis artistes comme Arman ou Christo et Jeanne-Claude.
Dans l’effervescence des années 60, elle fréquente la célèbre Factory de Warhol (« où on entre anonyme et d’où on sort Superstar », dixit Warhol). Elle rencontre les Beatles, Lou Reed, Ultra violet, et côtoie au Chelsea Hôtel les artistes du Pop Art Américain comme Rauschenberg, Larry Rivers, Rosenquist, Robert Indiana, etc.
Elle maintient ses liens avec les Nouveaux Réalistes et les artistes de l’Ecole de Nice dont plusieurs sont devenus ses amis comme Sacha Sosno, Arman, Klein, Ben, Hains, etc.
L’ underground new-yorkais, on le sait, est dynamique, bourré d’énergie. Les artistes en révolte contre une société rigide, échangent, se retrouvent à des fêtes, des vernissages.
A leur contact, le travail de France se diversifie, elle explore la photographie, œuvre sur l’imagerie publicitaire, la consommation et crée des tableaux complexes intégrant téléphones et différents objets usuels.
Des tableaux-Objets dont Rauschenberg reconnaîtra l’originalité et l’indépendance : une “essentielle contribution à la communauté artistique”.
Tout au long de son parcours, France a vécu entre Nice où habitait sa mère et New York où vivent sa fille et ses petits-enfants.
Nous nous joignons à ses amis Bernard Bonnaz et Mascha Sosno pour dire combien nous sommes tristes de sa disparition. Adieu France.