Agé de 39 ans, Benjamin apprend qu’il a un cancer du pancréas stade 4. Il ne lui reste que quelques mois à vivre... Avec le soutien sincère et constant de sa mère (Catherine Deneuve), il va lutter contre la maladie, en refusant de savoir que sa fin est proche.
Le film est le parcours douloureux de la confrontation d’un homme à sa propre mort imminente : le bilan, les erreurs, les regrets, les réussites aussi...
Dans son propre rôle, le Docteur Gabriel Sara, qui dirige un service de chimiothérapie à New York, et une infirmière (Cécile de France dans un rôle quasi muet) sont présents pour l’accompagner sur l’impossible chemin durant une année.
Ce spécialiste du cancer prône de dire, avec tact, la vérité à chaque patient. Aucun comédien n’aurait pu jouer aussi juste - et avec un tel naturel - son empathie et aussi bien transmettre sa philosophie de travail : ne pas mentir aux malades. Il est entouré d’excellents acteurs tous parfaitement en adéquation avec leurs « rôles ». Quoique torturée par son chagrin, Catherine Deneuve est une bouleversante mère aimante, malgré une relation compliquée. Elle est admirable dans son effacement, sa discrétion et son constant soutien inéluctable à son fils.
Benoît Maginel endosse magistralement ce personnage peu à peu détruit par la maladie. Il est exceptionnel de véracité pour montrer son chemin intérieur en parallèle à sa dégradation physique. Le comédien dit que ce rôle l’a changé. On le croit volontiers Comment sortir indemne d’un tel face à face avec sa fin de vie ?
Le tournage de ce film poignant a été interrompu à deux reprises : une fois pour un AVC fait par Catherine Deneuve et une autre fois par le confinement. Malgré ces retards, « De son vivant » a cependant réussi à être présenté Hors Compétition au dernier Festival de Cannes.
Préparez vos kleenex, mais ne loupez pas « De son vivant » !
Caroline Boudet-Lefort