Jusqu’au 21 juillet, la médiathèque de Contes accueille les œuvres de l’artiste niçois Martin Miguel.
Mardi 15 mai, lors du vernissage de l’exposition ce dernier a expliqué son travail et sa collaboration avec un groupe d’enfants de l’école maternelle Ricolfi.
Cet artiste niçois, qui a notamment formé avec Isnard, Chacallis, Charvolen et Maccaferri le Groupe 70, questionne la peinture et son rapport à la toile. Il donne des éléments de réponse au comment, "Comment la peinture lorsque l’on veut sortir du tableau, lorsque la toile n’est plus tendue… Voire lorsqu’il n’y a plus de toile ?".
A travers des productions diverses, de la "sculpture" aux livres, il propose une autre vision de la matière, de la sculpture et des couleurs.
Éléments récurrents chez lui, le béton et les manques, à la fois vide et plein... Son travail autour du manque, qu’il soit troué ou creusé, vise toujours à mieux comprendre la matière, à entrer dans l’esprit de la construction, à en percer les secrets.
"C’est vrai que l’effondrement de la matière picturale peut faire penser à une dégradation en accéléré parce qu’en effet, il y a effondrement".
Martin Miguel interroge surtout la peinture, il a voulu la faire sortir de son cadre, pour la rendre matière colorée. La peinture devient pâte et agit comme un élément de construction dans la plupart de ses œuvres, sa charge colorée n’est donc plus primordiale.
"Oui, vous savez, c’est comme ces plantes vénéneuses qui rutilent de séduction pour mieux vous piéger… On ne peut pas échapper à la couleur dès que l’on touche à la matière."
Mais la particularité de Martin Miguel est ailleurs. Cet artiste travail depuis ses débuts avec des auteurs nationaux et notamment de la région. Il interroge le rapport au texte, l’image est elle illustration du texte ? Le texte illustration de l’image ?
Raphaël Monticelli qui a collaboré avec Martin Miguel notamment pour Silence de météore 2 (2011) dira "La question suivante est de savoir si le travail de l’un affectera le travail de l’autre, et, si oui, dans quelle mesure." Cette phrase résume assez bien l’exposition "Hésitantes frontières" où le travail de Martin Miguel avec différents auteurs, questionne justement la frontière Texte-Image / Image-Texte.
Une exposition pleine de questions, qui ne donne pas de réponse, mais des pistes, entre images et textes.