Qui es-tu Jean Cocteau ? Né en 1889 et mort en 1963, Cocteau était tout à la fois, poète français, artiste aux multiples talents, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste. Amoureux de la Côte, il a séjourné dans l’atelier de Madeleine Jolly et Philippe Madeline à Villefranche-sur-Mer, où il crée plus de 300 céramiques et bijoux et dessine ses poèmes-objets.
Il marque également son passage en décorant la salle de mariages de la Mairie de Menton, la Chapelle des Marins de Villefranche-sur-Mer ou encore avec la fresque peinte sur les murs de la villa « Santo Sospir » afin de remercier ses amis Alec Weisweiller (richissime héritier de la société Shell) et son épouse Francine Worms, de l’hospitalité que lui offrirent de 1950 à 1963, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, et où il côtoiera entre autres célébrités Picasso et Chaplin.
Cocteau n’aimait pas les musées, il disait : « Ils pendent les œuvres au lieu de les suspendre ». Ironie du sort car ce musée inspire, subjugue, attise les curiosités depuis des mois. En bord de mer, les chimères se mêlent aux pensées et travaux de l’artiste. Parures, sculptures, ses trésors sont à découvrir dans ce nouvel espace où trônent plus de 1 500 œuvres offertes à la ville de Menton par le collectionneur américain Séverin Wunderman. 1 800 œuvres au total, un écrin artistique né de la rencontre de la Jean Cocteau avec Menton. La ville lui offre un Bastion, en fait un citoyen d’honneur et ouvre un musée trois ans après sa mort.
« Menton, ville de Cocteau dans le monde »
Au gré de ces 1 800 œuvres, qui seront exposées tour à tour au fil des ans, on découvre ses premiers dessins datés de 1910, mais aussi la période méditerranéenne de la fin de sa vie en passant par le cinéma ou le théâtre. Grâce à la passion, au don du philanthrope belge, Séverin Wunderman, mais aussi sur sa volonté, Menton abrite désormais une collection unique. Une promesse tenue, honorée par la cité du citron et pensée par l’architecte Rudy Ricciotti. Le musée est une œuvre d’art à lui seul. La bâtisse se veut protectrice et bienveillante, à l’image de l’œuvre de Cocteau, trônant face à la mer et affichant clairement l’ambition du maire de la ville, Jean-Claude Guibal, d’en faire « la ville de Cocteau dans le monde ». Pari réussi à en juger par les 2 350 visiteurs qui s’étaient donné rendez-vous dès le premier jour.
