Des œuvres de César, Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely ou encore Baltasar Lobo seront proposées à la vente par la maison Artcurial, fondée en 2002 et installée à Paris mais qui dispose de deux autres lieux de vente, à Monaco donc et à Marrakech. "Événement culturel accessible à tous, Monaco Sculptures invite les visiteurs à une expérience unique en Europe : découvrir un large panorama de la création sculpturale lors d’une promenade artistique dans un décor de rêve", écrivent Louise Grether, directrice d’Artcurial Monaco, et Martin Guesnet, directeur Europe, dans le catalogue de l’exposition. "Avec la complicité de la SBM (Monte-Carlo Société des Bains de Mer), Artcurial propose une promenade sculpturale menant les amateurs des salons de l’Hôtel de Paris et de l’Hermitage, à travers les jardins de la Petite Afrique et des Spélugues jusqu’à la plage mythique Monaco Beach, face à la mer. Écrins exceptionnels, les parcs et palaces permettent une expérience à la fois intime et grandiose".
À Monaco, la maison de vente aux enchères pluridisciplinaire propose également des ventes de voitures de collection, le 19 juillet, de bijoux, les 20 et 21 juillet, de montres et horloges, les 20 et 21 juillet, et de sacs de luxe, le 22 juillet. En 2020, Artcurial avait totalisé 149,2 millions d’euros en volume de ventes.
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Pouvez-vous nous raconter l’origine de Monaco Sculptures ?
– Dans les années 90, j’ai dirigé la Galerie Beaubourg qui était au château Notre-Dame des Fleurs (à Vence). La particularité de cette galerie était le parc, il y avait quatre hectares de jardin. On y avait installé des sculptures et on a senti à l’époque, malgré la crise profonde, que l’on pouvait vendre de grandes sculptures dans la région, qu’il y avait un marché. J’ai gardé ce goût pour les installations en plein air. Avec Francis Briest, notre commissaire-priseur qui est extrêmement actif, nous aimons cet exercice. L’idée est née aussi pour montrer que dans la région nous ne faisons pas seulement des ventes de bijoux et de montres mais aussi d’art moderne et contemporain. Cela nous semblait une belle idée de proposer une vente de sculptures. Le dire, c’est une chose, le faire en est une autre.
En combien de temps avez-vous réussi à réaliser cette deuxième édition ?
– Nous avons beaucoup hésité. L’année dernière, c’était impossible, nous n’avons pas pu le faire. Cette année on s’est dit ‘Allez on y va’. Nous avons pris la décision en janvier. Ensuite, cela va très vite, en deux ou trois mois. Mais il faut trouver les œuvres. Il a fallu s’activer. Nous avons fait une première installation fin mars, début avril et une deuxième tout début juin. La dernière partie, pour les pièces moyennes et les petites, va être installée vendredi (16 juillet). Nous n’avons pas tout ce que l’on aurait aimé avoir mais nous sommes contents du résultat final. Il y a une belle tenue et l’accueil est positif. L’idée est de le faire tous les ans.
L’exposition a-t-elle été compliquée à installer ?
– Cela a été très compliqué. Nous avons de la chance à Monaco parce que je crois que c’est le seul endroit au monde où l’on peut installer une sculpture pendant trois mois à l’extérieur sans avoir de soucis de dégradations. Cela n’existe nulle part ailleurs. C’est un atout majeur. Et puis nous avons cette complicité avec la SBM qui nous permet d’investir ces lieux exceptionnels et de proposer cette promenade sculpturale. Mais je préfère dire promenade tout en sculptures. Il a fallu acheminer les œuvres. Celle de Philippe Hiquily mesure six mètres de haut et pèse quatre tonnes et demie.
Pour l’installer nous avons eu besoin de grues. Il faut aussi des transports spéciaux et cela représente des coûts très importants.
Propos recueillis par Sébastien GUINÉ