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100 % éducation artistique et culturelle ; une reconnaissance nationale pour Carros !

Le développement du parcours d’éducation artistique et culturelle fait l’objet d’une ambition nouvelle au sein du gouvernement : toucher 100% des enfants d’un territoire afin qu’ils puissent bénéficier d’ici 2020 d’un projet structurant, avec plusieurs heures de pratique artistique dans les écoles, en lien avec les acteurs culturels. C’est pourquoi le Ministère de la Culture et le Ministère de l’Éducation nationale initient un conventionnement spécifique avec dix villes volontaires, dites « villes laboratoires ».

Dix villes seront ainsi accompagnées pour devenir des laboratoires 100% EAC à la suite de Cannes : Château-Arnoux-Saint-Auban, Carros, Château-Thierry, Bessancourt, La Courneuve, Guingamp, Quimper, Saint-Brieuc et Metz.

Dans ce cadre, les collectivités territoriales figurent parmi les acteurs essentiels de ce développement. Les villes concernées devront alors inclure dans les objectifs de leurs projets les trois piliers de la charte EAC du Haut Conseil à l’éducation artistique et culturelle : la pratique artistique ; la rencontre avec les artistes et les oeuvres et enfin l’acquisition d’une culture artistique. Pour atteindre ces objectifs, les Ministères de la Culture et de l’Éducation Nationale recommandent des interventions dans trois champs artistiques prioritaires (n’excluant pas les autres arts) : la pratique musicale, la lecture et le livre ainsi que le spectacle vivant. Dans ces champs d’action, les collectivités territoriales devront se positionner et réfléchir à l’investissement nécessaire pour atteindre ces objectifs.

La ville de Carros développe une forte politique sociale et culturelle qui s’appuie sur trois équipements publics à disposition des Carrossois : la médiathèque André Verdet, le Centre international d’art contemporain et le forum Jacques Prévert.

Ces structures culturelles sont de nature différente : services de collectivité et régies en direct pour les deux premières ou association pour le forum, elles sont toutes animées par les mêmes critères d’exigence : elles sont dirigées par des professionnels de la culture et s’appuient sur des oeuvres d’artistes professionnels. D’autres partenaires déjà présents sur la commune seront associés à ce projet, en particulier le Conservatoire départemental de musique. C’est donc à partir de cette richesse culturelle existante qu’il s’agit de construire et impulser un projet d’éducation artistique et culturelle cohérent afin d’accompagner la progressive autonomie des jeunes dans leurs pratiques culturelles.

Plusieurs axes sont envisagés autour :
 de l’art, avec le CIAC (Centre international d’art contemporain)
 des spectacles vivants, avec le FJP (forum Jacques Prévert)
 de la poésie, avec la médiathèque André Verdet
 de la musique, avec la classe orchestre de l’école Spinelli et d’autres à venir
 de la chorale, avec le collège Paul Langevin
 de la photographie avec le collège Paul Langevin
 de l’opéra, avec l’opéra de Nice

QU’EST-CE QUE L’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE ?

100% de jeunes bénéficiaires de la politique d’EAC

L’éducation artistique et culturelle et sa généralisation constituent une priorité pour le Gouvernement. Ses enjeux sont : la transmission du patrimoine commun, ciment de notre société française et européenne, facteur d’ouverture sur le monde et de prise de conscience de notre rôle en tant que légataire du patrimoine de l’humanité, la compréhension du geste artistique et de la démarche de création, ainsi que l’initiation aux pratiques artistiques et le développement de la créativité.

Le ministère de la Culture travaille en grande proximité avec le ministère de l’Education nationale, pour faire en sorte que tous les enfants bénéficient de cette éducation au sein de la scolarité obligatoire. L’enjeu est que l’école devienne un lieu ouvert sur la culture, s’appuyant sur toutes les ressources culturelles disponibles dans son environnement.

L’action des structures culturelles, qui sont fortement engagées sur les territoires, est essentielle pour irriguer tous les territoires et développer des projets de qualité au bénéfice de tous nos jeunes.

Une éducation artistique et culturelle de qualité

L’objectif de toucher 100% des jeunes ne doit pas faire perdre de vue l’importance de la qualité de l’offre proposée. Il ne doit en aucun cas faire tendre cette politique vers un nivellement par le bas. C’est pourquoi l’implication des professionnels de la culture est incontournable. Les artistes et créateurs de toutes disciplines, les acteurs des patrimoines et des médias, sont autant de vecteurs de transmission de ces témoins du passé, de ces actes créateurs et de ces métiers passionnants.

Le partenariat avec les collectivités territoriales est également primordial pour s’assurer d’une offre de qualité. C’est grâce à la convergence des politiques publiques, à leur mise en œuvre « sur mesure » sur les territoires, que des projets de qualité impliqueront les jeunes de manière active, les inviteront à découvrir les ressources culturelles de leur territoire et à pratiquer les arts.

Enfin pour mettre en œuvre conjointement le parcours d’éducation artistique et culturelle sur tous les temps de vie du jeune, la double compétence, temps scolaire et hors temps scolaire, du ministère de l’Éducation nationale est une chance, pour développer ensemble une politique d’éducation artistique et culturelle ambitieuse qui propose une approche globale du jeune et couvre tous ses temps de vie de manière cohérente.

Une politique inclusive pour les jeunes en situation spécifique

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique, aucun jeune ne doit être laissé de côté, d’autant plus lorsque ce jeune traverse une situation ou une période de vie difficile. Il s’agit des enfants et des adolescents hospitalisés ou en situation de handicap. Des jeunes qui ont traversé des épreuves et qui sont protégés par la justice ou ceux qui ont commis des erreurs et que les services du ministère de la Justice accompagnent vers un retour à une vie normale. Des jeunes qui ont quitté les bancs de l’école pour s’orienter vers un apprentissage professionnel. Tous ces jeunes, qui pour une raison ou une autre, ne sont plus dans l’école classique de la République, et auxquels l’accès à la culture doit être garanti, et ce par le biais du droit commun.

Le Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle a vocation à faire vivre au niveau national le partenariat interministériel, afin que grâce à la mobilisation de tous les ministères concernés, tous les jeunes puissent bénéficier de cette politique, en premier lieu ceux qui sont confrontés à de dures épreuves.

Par ailleurs, avec la Direction générale de la cohésion sociale du ministère de la Santé et le ministère de l’Education nationale un chantier primordial est lancé, celui de l’accès des jeunes enfants, des moins de six ans, à la culture. Les deux axes prioritaires d’intervention sont : la formation des acteurs de la petite enfance et le développement de projets qui tissent des ponts entre les établissements d’accueil de la petite enfance et les écoles maternelles.

L’accent sur les territoires prioritaires

La question de l’équité des territoires, que ce soit sur le sol métropolitain ou dans les territoires d’Outre-mer, est essentielle. L’action menée dans les territoires où les habitants sont éloignés de l’offre culturelle, pour des questions sociales, économiques ou géographiques, est poursuivie et consolidée, grâce à la collaboration avec le ministère de la Cohésion des territoires et le ministère de l’Outre-mer.

En région, les comités territoriaux de pilotage de l’éducation artistique et culturelle où siègent les différents services de l’Etat et les collectivités territoriales effectuent des diagnostics et identifient des territoires prioritaires, afin que les moyens dévolus à cette politique aillent en priorité à ceux qui en ont le plus besoin.

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