Samedi 6 novembre sera l’occasion d’assister à la conférence « Les églises russes et les architectes sur la Riviera, de Saint-Raphaël à San-Remo », par Luc-François Thévenon, conservateur en chef du Patrimoine.
La présence de russes sur la Riviera est attestée dès la fin du 18e siècle. Mais l’arrivée à Nice de l’impératrice Alexandra, le 26 octobre 1856, pour y résider jusqu’au printemps 1857, puis les multiples séjours des souverains et de leur cour, la présence à Villefranche, de 1857 à 1934, de la flotte, puis d’un laboratoire océanographique, contribuèrent au développement d’une colonie sans cesse plus importante de Cannes à San Remo.
La nécessité de lieux de culte orthodoxe se posa d’emblée. Des chapelles provisoires furent établies dans diverses résidences. Un édifice important devint vite nécessaire. En 1857 l’autorisation de construire une église russe à Nice fut difficilement obtenue dans un pays où le catholicisme était religion d’état. Elle fut établie rue de Longchamp.
La grande œuvre, inaugurée le 17 décembre 1912, est celle de la cathédrale russe de Nice, somptueux édifice, entièrement dû à l’architecte Mikhaïl Preobrajensky, auteur des églises de Tallinn et de Florence et de divers édifices civils en Russie.