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Fin de cet événement Décembre 2014 - Date du 4 décembre 2014 au 4 décembre 2014

L’année Gehry

C’est l’année Gehry à Paris : une exposition rétrospective à Beaubourg et l’inauguration de la Fondation Vuitton. Visite du vaisseau en compagnie d’Alain Amiel !

C’est la réussite architecturale et son impact économique et culturel sur la ville de Bilbao, ville sinistrée, qui ont changé le rapport de l’art à la ville.

Jusque là plutôt considéré comme une danseuse, un supplément d’âme, une broutille pour l’économie, l’art est depuis pensé comme un vecteur économique majeur.

L’imagination de Franck Gehry, architecte canadien, alliée à la formidable explosion des techniques informatiques et des matériaux lui a permis de réaliser des structures jusque là impensables, qui vont entraîner une nouvelle manière de concevoir l’architecture.

Dans une vidéo de son ami cinéaste Sydney Pollack, Gehry explique combien l’œuvre finie résulte de dialogues avec les décideurs, les architectes, les ingénieurs, etc.
Intéressé par l’anatomie du poisson, Gehry a décliné des structures complexes à partir de l’arête de poisson et des épines, un chef d’œuvre de légèreté et de souplesse créé par la nature il y a des centaines de millions d’années.

Vue des terrasses © Alain Amiel

Chaque bâtiment est une prouesse architecturale et technique où l’architecte explose les codes, plie les matériaux pour mieux servir le projet, en créant de nouveaux si nécessaire.

Il naît de dessins, de crayonnés auxquels la construction va ensuite ressembler. Pour mieux répondre au désir de ses clients, Gehry entretient avec eux un dialogue permanent où il essaie d’entendre au delà de leurs besoins, l’imaginaire qui les sous-tend.
Ainsi, pour Bernard Arnault, c’est l’image d’un bateau toutes voiles dehors, un vaisseau de l’art.

Vue des terrasses © Alain Amiel

Comme dans les bateaux, des mats et filins sur lesquels des plaques de verre bombé (substituts des voiles), sont repensés dans un désordre précisément calculé. Le sol est constitué de bassins peu profonds où l’eau cascade, donnant symboliquement l’impression au vaisseau de s’avancer conquérant sur une mer végétale (le jardin d’acclimatation qui le jouxte et les forêts alentours).

Du rez de chaussée où l’installation de triangles jaunes de Olafur Eliason, sorte de kaléidoscope géant montre un jeu infini de reflets, au toit superbe dominant la plaine jusqu’aux immeubles de la Défense, tout au long de la visite, le bâtiment offre de superbes perspectives et des jeux de formes faisant le délice des photographes.

Vue des escaliers © Alain Amiel

Si le vaisseau vogue toutes voiles dehors, en revanche, à part notamment une belle série de peintures (les recouvrements de couleurs de Gerhard Richter), il est presque vide.
Très peu d’œuvres sont présentes pour cette ouverture où c’est le bâtiment -monument lui-même qui est exposé en tant qu’œuvre d’art. Deux grandes salles sont d’ailleurs consacrées à la réalisation du bâtiment : une exposition très intéressante de toutes les maquettes faites au fur et à mesure de la construction et celle au 1/50e la plus proche du stade final, ainsi qu’une autre grande salle consacrée aux matériaux utilisés (du moindre boulon aux verres bombés).

L’écrin est maintenant prêt à recevoir les collections...

Vue du toit © Alain Amiel

Photo de Une : Vue extérieure © Fondation Louis Vuitton
https://www.centrepompidou.fr/

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