Pour elle, maintenant, une nouvelle vie s’annonce avec la création d’une ligne de papiers peints sous le nom de Louvatta.
Distribuée à la galerie Ressource et chez Catherine Pascal à Nice, c’est de cette façon qu’Aurélia se démarque dans ce monde de la décoration intérieure, apportant fantaisie et poésie à ses créations.
Nous avions noté un renouveau d’intérêt et de popularité pour la déco murale. Les vieux classiques redeviennent à la mode, les catalogues s’enrichissent de motifs et de couleurs inédites... Mais, selon Aurélia, ce retour en grâce remonte à beaucoup plus longtemps dans le domaine du luxe. Avec le perfectionnement des procédés d’impression, les effets esthétiques sont devenus plus originaux et abordables. Ce domaine est en perpétuelle évolution. Différentes variétés de papiers peints sont maintenant mises en avant par les boutiques haut de gamme sur des supports de bien meilleure qualité.
Cela a incité des créateurs comme Christian Lacroix ou Jean-Charles de Castelbajac à accorder de l’intérêt à un produit qui n’était plus d’actualité depuis la déco classique de mamie. Ils ont donné un coup de fouet à la création et l’on considère maintenant les installations murales comme des œuvres à part entière.
Poésie murale
Aurélia se glisse au milieu de ce mouvement, se démarque par sa signature empreinte de fantaisie et de poésie, en créant 34 motifs originaux, dont 26 avec des personnages sous la forme de grands panneaux, soit sur- mesure, soit de format de 4 x 2,5 mètres, produits sur des supports précieux pour restituer la richesse de sa palette.
Cette artiste est née d’un père peintre, « un très bon peintre », sous le signe de « la licorne ascendance arc-en-ciel ». Cette forte ascendance la conduit naturellement à mettre « de la couleur dans les quotidiens de ceux qui me le demandent. Je rénove, je customise ou je ‘pimpe’ tout ce que je touche : un meuble, une robe ou une simple broche. La moindre petite chose qui passe entre mes doigts, n’en sort pas indemne. à coup sûr, elle se colore et se transforme ». Maintenant, elle fait parler les murs qui « nous enveloppent et nous protègent ». Sa manière très second degré de raconter ses histoires de loup et de chaperon lui vient de loin, de l’imaginaire des histoires qu’on lui racontait quand elle était petite. Cet univers nourrit encore son monde intérieur. Mais son histoire à elle ne fait que commencer.
La styliste niçoise souhaite développer sa marque sur tout ce qui touche à la décoration : coussins, objets et art de la table.
Baroudeuse, elle s’échappe aussi fréquemment, seule, sac au dos, et mène des actions pour secourir des personnes rencontrées dans des pays parfois inhospitaliers. Car le monde pour elle n’est pas seulement réduit à une planche à dessin.