Vivre la photo
Depuis 1999, pas moins de 450 expositions, une centaine de projections, des confe ?rences ont e ?te ? pre ?sente ?es dans les Alpes Maritimes, le Var, des villages du haut pays, dans des e ?coles d’architecture, des universite ?s ainsi que dans des lieux inhabituels, originaux, permettant ainsi de de ?couvrir des patrimoines insolites.
Durant ces quinze dernie ?res anne ?es, les organisateurs ont montre ? la tre ?s grande diversite ? des styles.
Des anne ?es e ?tonnantes ou ? ils ont assiste ? a ? l’explosion d’importantes avance ?es techniques (nume ?risation, de ?mate ?rialisation) et a ? la multiplication a ? l’infini des supports avec Internet et les re ?seaux sociaux. Autant de nouvelles techniques et de moyens de diffusion dont on peut se demander s’ils ont re ?ussi a ? bousculer les codes habituels de la perception et la repre ?sentation, s’ils ont apporte ? des e ?volutions artistiques ou conceptuelles... Il est peut-être trop to ?t pour le dire.
Cette anne ?e, pour ouvrir encore plus grand le champ des possibles, J-C Fraicher et R. Matthey, aide ?s d’une e ?quipe renouvele ?e et rajeunie, ont de ?cide ? de ne pas imposer de the ?me afin de laisser libre cours aux cre ?ateurs.
Photos, installations, vide ?os, diaporamas, performances, courts me ?trages, etc., sont propose ?s a ? un public de plus en plus passionne ? par cet outil utilise ? quasi quotidiennement.
A voir à l’Avant-scène (Saint Jean d’Angély) :
Les photographies nostalgiques réalisés par Julien Camy et Benjamin Meyer à l’ancienne imprimerie du journal nic ?ois « Le Patriote » juste avant sa fermeture.
Ces "Traces et re ?ves" d’une histoire ouvrie ?re et journalistique sont accompagnés d’un très beau poème de Raphaël Monticelli ou il évoque le "Cliquetis des Linotypes".
Le ton des expositions est assez sombre, ainsi les « Demeures invisibles » de Sylvain Heyraud montrent des maisons ou lieux abandonne ?s : villa en Italie, salle de congre ?s communiste en Bulgarie, cha ?teau et acie ?rie en Belgique.
Après l’abandon, la me ?lancolie et la fragilite ? du quotidien sont sensibles dans les photos de Cedric Friggeri et la solitude dans les "Petites choses et moments suspendus" de Christophe Niel.
Frédéric Pasquini, lui, dévoile l’ennui et le mystère des villes la nuit et Eléonore Strano, de retour du Turkme ?nistan, nous fait découvrir un pays coupe ? du monde où les gens n’ont plus le choix qu’entre débris du communisme et perte d’identite ?.
Très intéressante aussi, la mise en forme très originale des "miniatures" de Jacques Saquet qui nous présente ses très petites photos plutôt abstraites et colorées piochées dans sa photothèque constituée depuis des années. L’ensemble sur plusieurs mètres fait une séquence très agréable à suivre.
A ? travers cette nouvelle e ?dition du Sept Off, la photographie continue d’explorer de nouvelles visions du monde.
Elle est plus que jamais la ? pour raconter le monde, te ?moigner, de ?noncer, communiquer et si possible, montrer de nouvelles dimensions extra-ordinaires ou poe ?tiques.
Plus de vingt expositions sont organisées dans différents lieux. Le programme complet des expositions est sur le site du Sept Off : www.sept-off.org
A noter aussi mercredi 8 octobre les projections de court-métrages à l’Espace Magnan 19 h dont “Sur les traces de David S. Amiel” où à partir de la seule photo restée dans ma famille, j’essaie de retracer l’odyssée amazonienne de mon grand-père.