Deux lieux principaux, points de départ et de repli, lui ont permis d’organiser de remarquables expositions : à Cap d’Ail, le Roc Fleuri, une mystérieuse villa au bord de mer qui faisait rêver Denis Gibelin.
Réhabilitée (en partie grâce aux activités culturelles de l’association), ses jardins se peuplent chaque année de sculptures et d’installations.
L’autre lieu, l’Arboreteum de Roure, est un riche conservatoire des forêts dirigé par Michèle Ramin. L’été, de nombreuses œuvres contemporaines côtoient les arbres centenaires et des espèces nouvelles telles que les érables du monde.
D’autres lieux, plus inhabituels, a priori non dédiés à l’art, ont été investis comme le quartier Mimont à Cannes avec la colaration de la MJC Picaud de Cannes, le Château Valrose, le Pôle Saint Jean d’Angély etc.
Chaque année une nouvelle thématique est proposée aux artistes ainsi qu’à destination d’un large public qu’elle désire sensibiliser à l’art contemporain.
Cette année pour le Pays des Paillons, le thème du flux a été choisi pour un parcours d’art contemporain, une problématique qui renvoie au flux des Paillons (qui se rejoignent à Drap avant de se jeter dans la Méditerranée), aux flux migratoires, culturels, commerciaux, etc., toutes circulations qui ont forgé l’identité de notre ce territoire.
Ce projet a été commandé et soutenu par l’Association pour le Développement des Pays des Paillons qui a souhaité créer un événement culturel sur l’ensemble de treize communes fédérées pour garantir leur identité dans le pays niçois et porter leurs propres projets.
Pays de vallées, de coteaux et de crêtes, l’ancienne route du sel est un territoire entre mer et montagne encore peu connu, où la qualité de vie est encore préservée et qui possède également un dynamique patrimoine urbain, agricole, artisanal et industriel.
Soutenu par le Conseil Régional et par des mécènes locaux tels que l’entreprise Vicat, le projet Flux donne la possibilité à partir du 13 mars à 23 artistes d’exposer leurs travaux, chaque intervenant donnant une interprétation libre du thème du flux.
Quelques unes des installations à ne pas manquer.
sur la D14 : ”Flux-tuat nec mergitur”, l’arche jaune de Made installée sur le pont qui enjambe le fleuve Paillon entre Cantaron et Drap symbolisant le lien entre les deux rives et ouvrant le territoire tel un rideau de scène (photo de Une).
À Drap : Lorenzo Biagi propose de reconstituer un habitat préhistorique de huttes sur les bords du Paillon.
À Blausasc et au Port de Nice : Jean-Claude Fraicher expose de remarquables photos des locaux industriels et du site de la cimenterie Vicat. Un suivi précis du travail d’extraction dans les carrières de la Grave de Peille, jusqu’à l’expédition par les bateaux ancrés au port de Nice.
À Peille, “Le grand Fluide”, un guetteur perché de Lavarenne.
À L’Escarène, “Rêverie du promeneur solitaire”, une grande sculpture de Louis Dollé et “Memoria”, une installation d’éponges de Rachèle Rivière. Le 1, 2 et 3 mai, à la Salle des Fêtes, performance dansée de la compagnie Antipodes de Raphaël Thiers avec le regard extérieur de Lisie Philip.
À Lucéram, “la Tour de Glace” de Denis Gibelin qui œuvre sur les glacières, de très beaux puits creusés d’escaliers où la glace était stockée après avoir été fabriquée dans les retenues d’eau en surface. Elle descendait ensuite à Nice à dos de mulets. L’artiste a choisi de faire effectuer le trajet inverse aux barres de glace qui, en fondant, reprendront le cours du Paillon.
À Coaraze : Isa Rabarot rend un “Hommage aux Lavandières” en installant des ballots de coton blanc. Voir aussi l’installation “flux” de Nadège Pagès.
À Berre les Alpes, Jean-Noël Fessy propose une installation de sculptures de visages de personnages chantants, les “Mascheroni”, en dans les ruelles du village. A voir aussi la belle installation de “Passeurs” de Maubert (Galerie du Presbytère)
À Châteauneuf-Villevieille : Mary Joly inscrit dans les ruines du vieux village des troncs de lierres morts traçant un graphisme labyrinthique sur les murs de pierre (mise en sève). “Mémoire d’eaux”, une installation de “tissus/mémoire” de Anne-Sophie Viallon et Ilan Déhé ainsi que les “Enceintes de Bois” de Franz Stähler.
D’autres œuvres intéressantes et le programme des activités sont à découvrir sur le site de l’association : http://www.no-made-flux.fr/les-pail...