Pour la première fois exposées à ciel ouvert en un ensemble cohérent et remarquable, ces œuvres permettent de revisiter la richesse du concept d’oblitération, un "piège à regard" qui en masquant une partie de l’œuvre, appelle l’esprit à reconstituer l’ensemble.
Le spectateur, avec son imaginaire particulier est ainsi invité à participer à la création.
Une preuve de plus s’il en fallait, que l’art est bien dans l’œil du regardeur (Duchamp) et pas seulement dans celui de l’artiste.
L’approche de Sacha Sosno, à l’origine photographique, s’est ouverte à différents champs dont la sculpture.
Travaillant à partir de bustes ou de statues antiques devenues références de notre mémoire collective (Vénus, Apollon, têtes d’empereurs, athlètes, etc.), il revisite les archétypes de la mythologie gréco-romaine. Parallèlement, il s’attaque à des signes abstraits (flèches, points d’exclamation), des chiffres, ou oblitère des animaux, comme ce joli petit cheval chinois présenté face à la mer.
De la Mairie au charmant « Jardin de la Paix », quinze œuvres se succèdent montrant les différentes facettes de sa création.
Oblitération par le plein pour « Le Guetteur » ou « L’homme qui marche », Oblitération par le vide pour pour le « Poseidon » de l’entrée du port, ou encore pour la « Grande Venus Bleue » sur fond turquoise de la mer, inspirant au calme et à la sérénité.
Le titre de l’exposition « Cap Sosno » fait référence au passé marin de Sacha Sosno qui, avec Masha, sa muse de femme, ont navigué sur plusieurs mers avant de jeter l’ancre dans notre région.
Une inspiration qu’on retrouve dans l’affiche qui montre une accumulation de mâts et de haubans du port vus à travers une Tête au Carré oblitérée.
De nombreuses animations sont proposés tout au long de l’été : fêtes, théâtre, musique, ouverture du nouveau sentier, etc.
Alain Amiel