Association Vu, pas vu, Vivre l’art sur la côte d’Azur
Initiée par Marie et Joël Scholtès, elle a été présentée dans leur maison-musée aux murs et tables recouvertes d’œuvres d’Armand Scholtès : dessins, peintures, objets, sculptures aux formes épurées et aux ocres raffinés.
Surréaliste dans les années 60, Scholtès a d’abord peint l’univers de sa Lorraine natale. Ses premiers travaux évoquent la violence de l’environnement, mais aussi sa richesse en éléments d’architecture.
Il s’investit ensuite dans l’Abstraction radicale à la manière de Kandinsky ou de Klee avant d’aborder à partir des années 80, un travail particulièrement original sur la nature, enrichi des expériences passées.
Déposant de grandes toiles dans la forêt de son enfance à Moyeuvre-Grande, il laissait à la nature le soin de les imprégner, d’y inscrire la marque du temps, celle du vent, du soleil.
Offertes aux éléments qui vont les transformer, l’artiste les récupérait ensuite, les retouchant, les transformant.
Sa quête incessante de la représentation de la nature se lit aussi sur des carnets emmenés dans ses promenades, des croquis ne conservant que le contour des pierres, leurs arêtes et leurs facettes. "En dégageant l’ossature idéelle qui sous-tend les formes visibles" (Maurice Elie), Scholtès en déduit ses éléments lisibles, ses compositions, etc.
Ses peintures constituent un inventaire de la nature, un relevé de ses courbes, de ses lignes, des nervures qui disent sa construction, son architecture, mais aussi ses cicatrices, ses déchirures, ses bosses, ses déformations, ses foisonnements.
Armand Scholtès peint à plat comme sur un sol qu’il foule de ses pas comme de ses pinceaux.
Pour compléter ses installations, il recueille aussi des bois flottés qu’il repeint.
D’autres séries : damiers, carreaux, pavements se déclinent en relation avec les armoiries, ou des motifs inspirés de croquis d’archéologues.