Patrick Rosiu aux effets de transparence et de fluidité
Patrick Rosiu est né le 4 juin 1953 dans l’Oise, près de Paris, à Montreuil-Sur-Brêche, une petite ville de 500 habitants environ. Il vit actuellement « en couple » et travaille à Vence dans les Alpes Maritimes.
Son parcours
Après un parcours secondaire, Patrick Rosiu démarre le post-scolaire par des études d’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette à Paris puis à celle de Paris-Tolbiac. On le retrouve ensuite comme étudiant à l’université soixante-huitarde « de Vincennes » (aujourd’hui université de Paris VIII). Il choisit un parcours très éclectique dans les départements les plus innovants d’alors, il suit des « UV » comme on disait (unité de valeurs) en cinéma, arts plastiques, philosophie et psychanalyse…
Tout en poursuivant ses études universitaires, Patrick Rosiu continue à pratiquer la peinture, une passion permanente, où il se fait repérer très jeune ; sa première exposition date de 1977 à Paris. En 1978 : exposition à Amiens, Salle Giacometti, en 1979 Bruxelles, à l’Atelier Rue Sainte Anne. La même année, il illustre un livre Sôtéria, un travail d’échanges et de partage avec le poète Paul Louis Rossi, puis L’invasion des Galates à Chatenay-Malabry, dans la banlieue parisienne, dessins qu’il présente en 1980, à l’exposition Video ergo sum à Rome.
1981, l’artiste expose à Nantes, à l’Espace Graslin, toujours sous le signe de l’alliance entre poésie et peinture, sous un titre éponyme : Entre poésie et peinture. La même année, il présente des éléments de ses études au Salon des Indépendants, à Paris.
Il se dirige ensuite vers la voie professorale et en 1983 devient professeur d’arts plastiques.
Parallèlement, ses expositions s’enchaînent dans la région parisienne : la Chapelle de la Salpêtrière (1987), le Salon Paul Ricard (1991), le Salon d’art Contemporain de Levallois (1994), puis la même année : Meaux, la Chapelle Marquelet de la Noue à Dammarie-les-Lys, encore le Salon d’Art Contemporain de Paris, enfin une première incursion à Nice, à la Galerie Chifflet.
En 1994, il quitte la région parisienne pour s’installer définitivement à Vence [1] où depuis il poursuit plus assidument, et ses interrogations respectivement sur le trait et la peinture, et son travail de peintre, tout en multipliant les expositions dans la région.
En 1998, il montre ses nouvelles productions à la Chapelle des Pénitents Blancs de Vence, où il reviendra avec d’autres approches en 2001 et 2013. En 2000, ses oeuvres seront présentées à la galerie Atmosphère à Vence.
En 2005, ce sera la Galerie Municipale de Nice, puis en 2010 avec la photographe Hélène Grange, Une traversée complice au Château/Espace Muséal de Tourrettes-sur-Loup et en 2012 une superbe présentation à La Coupole de La Gaude. En sus, deux présentations hors région : le Salon d’Art Contemporain de Château-Arnaud en 2000 et celui de Vanves en 2001.
Actuellement, ses œuvres sont promotionnées en permanence au TransArt-Café d’Antibes, avec en sus deux expositions « princepts », en 2007 et en 2011, cette dernière en complémentarité avec Albino Marcolli dans une opposition de style.
« L’œuvre de Patrick Rosiu, une optique de l’incertitude ?
Superbe réflexion sur la réponse à l’objet du monde qui se présente, présentant du même coup sa difficulté, voire son impossibilité, à être représenté, et ce que Patrick Rosiu a improvisé de réponses devant ma caméra il y a quelques jours à la Chapelle des Pénitents Blancs, me semble être toujours dans cette optique si j’ose dire, une optique de l’incertitude au sens d’Heisenberg. Oui, l’œuvre de Patrick Rosiu évoque ces calculs de probabilités, cette notion d’incomplétude, d’incertitude, qui furent forgés pour dire la réalité du monde, faite de beaucoup de vide et de matière pas si localisable, quoique d’une puissance épouvantable. Que la calligraphie extrême-orientale soit convoquée en même temps que la théorie des quanta ne peut surprendre après la lecture du Tao de la Physique du physicien Fritjof Capra, qui démontra à quel point les anciens avaient une prescience aiguë de la véritable nature du monde – vide, mouvement, vide et plein… ». Beaucoup d’artistes ont eu et ont cette prescience-là, et peut-être l’Art n’est-il que le dévoilement des interstices.
Et ne serait-ce pas l’intuition que toute mise en forme est calligraphie, avec le lâchez-prise nécessaire, qui aurait incité, Patrick Rosiu, dès le début, à œuvrer avec des poètes, des écrivains ? Sans oublier que l’architecture, en Grèce – archè signifiant à la fois le début et ce qui commande – s’est construite sur la terre comme imitation de ce qui était vu structuré au ciel. »
France Delville, critique d’Art et psychanalyse, 2013( [2])
Suite mercredi 11/12/2014 !