L’ensablement progressif de la Loire qui a nécessité le déplacement du port de Nantes à Saint Nazaire, a vidé de ses activités la grande île devenue friche industrielle. Abandonnés pendant trente ans, chantiers navals, savonneries et entrepôts commerciaux sont progressivement remplacés par des lieux consacrés à l’art, à la culture, aux loisirs, à l’architecture contemporaine et à la création.
Deux artistes ingénieux et ingénieurs : François Delaroziere et Pierre Orefice ont installé leurs ateliers dans les anciennes nefs des chantiers navals. Avec l’aide d’équipe pluri-disciplinaires, ils construisent des mécaniques géantes en forme d’animaux ou de chimères, un univers fantastique proche de Léonard de Vinci ou Jules Verne (natif de Nantes).
Chaque machine fait appel à une inventivité, un génie technique, une imagination exceptionnelle où travail du fer et du bois nécessitent des milliers d’heures de travail de grande précision (jusqu’à 150 techniciens).
Depuis 2007, après le célèbre éléphant de 12 mètres de haut aux pattes articulées (pouvant accueillir 50 personnes), de nombreuses autres machines ont été créées ou sont en cours d’élaboration (visibles d’une passerelle, mais défense de prendre des photos pour laisser la surprise).
Une fois finies, les machines sont présentées au public et expérimentées dans une des grandes halles (appelée la Serre), puis placées dans leur lieu définitif, notamment dans "Le Carrousel des mondes marins", un manège immense qui accueille sur trois niveaux plus de 35 machines.
Sur l’eau, bateaux et poissons volants ; dans celui des abysses, toutes sortes poissons et de mammifères marins, et au fond des océans : crabes, bathyscaphes, calmars géants, etc. (on peut y monter dessus et actionner des manettes permettant aux ailles, aux nageoires, de bouger.)
Un arbre aux hérons gigantesque est en cours de construction mais on peut déjà se promener sur une branche.
Un monde inventé fantastique qui a ouvert un nouveau champ d’expérimentation entre art, ingéniosité, imagination et spectacle.