Son parcours
Après quelques voyages en Afrique liés à une première profession, Jacques Lavigne s’installe à Paris en 1962. Il y découvre la peinture sous l’influence de Jean-Michel Meurice, un plasticien proche de Supports-Surfaces, avec qui il cohabite. Il se consacre dès 1966 à la peinture, suit des cours à l’atelier Rue de Grenelle à Paris d’Henri Goetz, un peintre et graveur franco-américain, passé par le surréalisme puis par l’abstraction, tout en collaborant pour des raisons alimentaires à la réalisation de divers courts et moyens métrages. Il fréquente également l’Académie de la Grande Chaumière, une des rares « institutions » du Paris du Montparnasse qui ait ouvert la voie à l’Art Indépendant, laissant s’exprimer toutes les formes ou techniques.
Son intérêt se porte d’entrée résolument sur l’art dit « non–figuratif ». Toujours par l’intermédiaire de son colocataire, alors documentariste, il rencontre à l’occasion de la production d’un film sur la vie de ce peintre, Bram van Velde, un néerlandais qui travaille entre Paris et Genève. Cette rencontre va beaucoup influencer son parcours artistique.
http://www.mba-lyon.fr/mba/sections/fr/expositions-musee/bram-geer-van-velde/films-archives-de-l/
Autoportrait d’un peintre : Bram van Velde,
Documentaire réalisé par Jean-Michel Meurice, 1967.
Extrait 1 (2’07’’), film 16 mm (diffusé en support DVD). Durée : 13 minutes. Production : ORTF / © INA, diffusé pour la première fois le 22 octobre 1967
Après mai 68, il s’inscrit dès son ouverture à la nouvelle université innovante et décalée dite « de Vincennes, Paris 8 », alors au Bois de Vincennes, dans le célèbre département de Cinéma et Arts Plastiques. Dans ce lieu d’enseignement et de recherche, tant pratique que théorique, on se questionnait aussi bien sur les champs de la création artistique expérimentale -de la peinture aux autres modalités plastiques, architecture, design, …- que sur ceux de l’esthétique, de l’histoire de l’art, de la muséographie et de l’exposition…
Deux ans plus tard, il est nommé chargé de cours en Audiovisuel et il y termine un doctorat d’Arts plastiques sur les « Philosophies orientales et Expressionisme abstrait » en 1973, qui recoupe à la fois son intérêt pour l’Orient et la peinture américaine.
Sans doute las de son militantisme politique, il quitte Paris en 1974 pour vivre « plus librement » dans le Luberon, afin de « se retrouver face à la nature et à la peinture ». Trois ans plus tard, il rejoint la Côte d’Azur, il y trouvera un poste de formateur en Arts et Plastiques et Histoire de l’Art à Nice. Il fréquente jusqu’en 1986 l’Atelier du Safranier dans le Vieil-Antibes, un atelier d’enseignement des Beaux Arts où Picasso travailla, dirigé actuellement par Dominique Prévost.
Il commence à exposer tardivement, sa première exposition date seulement de 1992. Son travail se diversifie alors, et en 1995 il reprend ses travaux de collage papier avec déchirures déjà pratiqués quelques années plus tôt à Paris, dans un style très personnel, différent de celui des affichistes du Nouveau Réalisme.
Puis avec le nouveau siècle, ce sera le début des Théophanies, un travail sur le corps.
Depuis les expositions s’enchainent dans la région niçoise, essentiellement à Antibes [1].. La plupart a été réalisée en duo ; à l’exception de celle de 2008 à la Galerie Transartcafé où fut proposée une rétrospective de ses travaux exposés lors de ces 15 années de galeries.
La suite dans la newsletter du 18 décembre prochain...
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