Dès l’âge de 20 ans, il fait la rencontre à Paris de personnages de l’histoire de la littérature devenus mythiques : Breton, Aragon, Eluard, Péret, René Char, etc. En grand admirateur des Surréalistes, il contribue à les faire connaître en exposant leurs livres dans la vitrine de la librairie de son père.
Pendant la guerre, réfugié à Nice, il échappe plusieurs fois à la Gestapo et se lie d’amitié avec Prévert, venu travailler aux dialogues des “Visiteurs du soir” (tournés aux Studios de la Victorine).
Après une première installation rue Alberti en 1941, puis une seconde rue de Russie à la Libération, Il se fixe définitivement au 2 rue Longchamp le 1er juillet 1950. A son activité de librairie de livres anciens et modernes il adjoint la vente d’estampes originales et modernes de Renoir, Cézanne, Berthe Morisot, Bonnard, etc., spécialité pour laquelle il se passionne.
Très rapidement, la librairie-galerie devient un lieu de rencontre d’écrivains et d’artistes. De nombreuses expositions et signatures d’écrivains eurent lieu : Chagall, Derain, Marquet, Picasso, Arrabal, Butor, Déon, Noël, Ponge...
Dans les années 50, avec sa femme Madeleine, ils furent les premiers à présenter et à défendre de tout jeunes artistes qui formeront ce qu’on a appelé "L’Ecole de Nice" (Arman Farhi, Gilli, Venet, Serge III, Jean Mas, etc,).
Jacques Matarasso n’a pas délaissé le livre pour autant, il était reconnu comme un des plus fins bibliophiles français.
Son livre de "rencontres inopinées" (en deux tomes) est une mémoire de la riche activité et de l’effervescence de notre région où il évoque sa riche vie de rencontres et d’amitiés.
