Frédéric Lanovsky est né à Cannes en 1965. Après les Arts Plastiques à Toulon, puis à Nice, il étudie aux Beaux-arts de Paris. Mais c’est dans le Sud qu’il se consacre à sa carrière de sculpteur. Les pièces uniques imaginées par ce jeune artiste sont des personnages grandeur nature (humains ou animaux), créées avec un mélange de fibre de verre et de résine, auquel il ajoute des pigments de peinture. Cette technique nouvelle est de l’ordre de la performance artistique puisque la matière recouvre de véritables vêtements trouvés dans des vide-greniers ou chipés aux copines.
En pénétrant dans l’espace offert à l’artiste par le Musée d’Art Naïf, le visiteur découvre un bal de nanas rigolotes et improbables, suivies d’animaux familiers ou fantastiques qui les taraudent et les narguent de rivalité pour attirer aussi l’attention du visiteur. Truffées d’accessoires vintages, ces figures féminines dansent en semblant s’accrocher aux étoiles ou à leur bonhomme. Certaines de ces demoiselles sont des pimbêches hilarantes, d’autres sont plus sophistiquées, mais toutes sont décalées, farfelues, voire intrigantes. Adepte du burlesque, l’artiste bouscule avec fraîcheur des petites scènes gags, mêlant poésie et humour. Il lorgne vers un monde surréaliste et son imagination transforme tout : fleurs, téléphone, sac, valise, aspirateur, séchoir à cheveux,... Avec un humour pas dupe, voire critique, et une imagination aux limites du loufoque, Frédéric Lanovsky ne manque pas d’idées, de bonnes idées. C’est de l’art du bouffon, au sens ancien du mot bouffon : celui qui fait rire le prince, et il n’y a pas de mal à faire rire... C’est tout de même une aventure de se confronter à son propre imaginaire, sans tenir compte de l’art actuel et de certains artistes conceptuels.
Frédéric Lanovsky a trouvé son style, son moyen d’expression tout en ne cessant d’innover et de se renouveler. Depuis ses premières sculptures, il a su développer des liens entre le choix des formes, des matériaux et des couleurs toujours vives et joyeuses, ce qui donne une esthétique originale et forte à ses sculptures. Même si elles ont un bluffant trait commun, chacune est une aventure, un voyage à travers la matière, une constante recherche pour varier les personnages. Chaque sculpture demande à l’artiste quinze jours de travail, après être passé par des dessins préparatoires d’aquarelles ou d’encre de Chine.
Depuis une exposition, au cours de l’été 2009, Frédéric Lanovsky a installé en permanence, dans les paisibles jardins du Musée d’Art Naïf, de grandes sculptures alertes qui affichent leur étrangeté un rien espiègle et font rêver longtemps. Les temps sont à l’exubérance et ces ludiques sculptures nous rendent heureux, car l’humour de Frédéric Lanovsky est loin d’être conventionnel, il y ajoute un supplément de malice, une touche pop, un dandysme un rien absurde. C’est gai, sans prétention, d’une originalité toujours agrémentée d’une touche d’esthétisme. Et si vous craquez pour ces sculptures, elles sont aussi à vendre....