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Jean-Marie Rouart, lauréat du Prix Jacques Audiberti 2024

Le Prix Jacques Audiberti a été remis ce vendredi 18 octobre à l’écrivain, membre de l’Académie française, Jean-Marie Rouart, pour l’ensemble de son œuvre.
Son dernier roman « La maîtresse italienne », paru cette année 2024 chez Gallimard, était au centre des discussions : il raconte l’étonnant miracle du débarquement de Napoléon à Golfe Juan et l’épopée qui s’en est suivie. Autre miracle : son départ de l’ile d’Elbe, alors qu’il était fort surveillé à la fois par les Français et par les Anglais. C’est grâce à une intrigue autour d’une conquête féminine de l’Empereur, la comtesse Miniaci, « La maîtresse italienne » qu’il a réussi à s’évader.

Dans son enfance, Jean-Marie Rouart passait ses vacances de parisien à Noirmoutier. Aussi, lorsqu’il découvre le midi avec sa méditerranée, il eut l’impression que c’était son pays, dit-il ! «  Peut-être dans une autre vie… », précise-t-il. Il acquiert une maison en Corse, et devient grand connaisseur de l’épopée napoléonienne, avec ce que cela comporte de légende. La France est marquée par différentes figures historiques et Napoléon reste une des plus importantes : à la fois Empereur, sans doute despote, mais aussi avec des qualités de noblesse de cœur d’après la légende, a dit Jean-Marie Rouart, tout en ajoutant «  la légende est plus forte que la réalité parce qu’elle est enjolivée  » !

Dans son écriture, Jean-Marie Rouart évite les descriptions plates, inutiles, dit-il. Il préfère la désinvolture dans sa manière de faire vivre les personnages et il n’est jamais à court d’imagination. Il a l’art de trouver de jolies formules qui rendent très agréable et très attractive la lecture de ses livres.

Ses romans sont truffés d’images originales, souvent amusantes. C’est sûr il a un « coup de plume » et il a eut raison de vouloir devenir écrivain : un désir depuis son adolescence.
Il aime la compagnie de jolies femmes, surtout jeunes, lui permettant ainsi de retrouver sa propre jeunesse après laquelle il n’a de cesse de courir. « Ce à quoi je tiens le plus : la jeunesse !  » dit-il.
Jean-Marie Rouart se plait à écrire des livres où des intrigues amoureuses tiennent un grand rôle, sinon le principal. Le mystère féminin est ce qui l’attire le plus et il se complait dans la description des femmes et dans l’attraction, l’attirance, qu’elle provoque chez l’homme. Il était donc naturel que pour Napoléon, l’écrivain furette dans ses secrets d’alcôve. Pour Rouart, les femmes se doivent d’être jeunes et belles. Et bien sûr attirantes, troublantes. L’auteur ne se prive pas de les décrire dans leurs moindres recoins.
Il a fait largement l’éloge de la lecture : « La lecture est une aventure extraordinaire qui nous amène à chercher les clés de la vie et permet d’étonnantes rencontres. »
À Antibes lors de la remise du Prix au Conservatoire de Musique et d’Art dramatique, Jean-Marie Rouart a dédicacé une multitude d’exemplaires de « La maîtresse italienne ». L’auteur était assailli par une infinie file d’attente.

Chaque membre du Jury qui était présent a pris la parole, rappelant que le Prix Audiberti récompense un auteur dont l’œuvre est inspirée, totalement ou en partie, par la Méditerranée et comportant une résonnance avec l’œuvre de Jacques Audiberti. Décerné chaque année par un Jury d’auteurs, il est présidé par Didier Van Cauweleart.

Caroline Boudet-Lefort

Visuel de Une : ©Ville d’Antibes juan Les Pins

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