Yves Klein revenant du Japon, passionné de mythologies orientales, a désiré élargir le monde à la dimension du cosmos, de l’univers. Dans sa recherche quasi mystique de l’essence des choses, des formes universelles et des forces fondamentales qui régentent le monde, il a expérimenté le feu, le vent, le bleu de la mer, en a déduit des œuvres devenues célèbres : les Brûlés, les Architectures de Vent, le Bleu, etc.
Les années 50-60 ont vu une nouvelle génération d’artistes qui ont découvert avant tout le monde la fragilité de leur terre.
Ils ont pris conscience de la continuité des choses, de l’intelligence de la nature, et désiré renouer avec les pratiques ancestrales de respect de leur environnement.
Ils se sont aussi réappropriés l’idée que les échanges que l’homme entretient avec la nature ne sont pas seulement matériels, mais aussi spirituels et artistiques.
Fabriquer un bleu qui soutient la comparaison avec la gamme naturelle, jouer avec le vent, le feu comme Klein, puis capter ses mouvements, utiliser son énergie, cueillir ses fruits, jouer avec ses codes, ses formes, ses couleurs..., l’exposition montre les travaux de plus de quarante artistes « collaborant » avec la nature.
À découvrir : des dessins faits par le vent, des traces d’impacts de la grêle, des arcs en ciels éphémères, des nuages artificiels, des fumées colorées, des jardins improbables, des potagers en mousse, des vivariums inquiétants, des lentilles en germination, des toiles trempées, brûlées, enterrées, les eaux du Port de Nice colorées (en 1975 !), les impacts de la grêle, comment réparer la terre en la cousant, les panneaux de Dolla exposés aux effets de la fumée et de la chaleur, etc..., et beaucoup d’autres œuvres poétiques.
Une exposition qui se visite tranquillement comme une promenade-découverte de la nature.
