Différentes thématiques prenant en compte les espaces du musée et les collections sont proposées aux museomixeurs afin de nourrir leur imagination et leur créativité. Ainsi, les participants peuvent mettre en valeur une œuvre ou concevoir une installation ludique mais aussi réfléchir à la création de dispositifs expérimentaux ou encore travailler autour de la prise en compte d’un public spécifique dans l’expérience de visite. La volonté collective de faire émerger et de fédérer un nouveau réseau d’acteurs dans les domaines du numérique et des musées, tout en l’inscrivant sur le territoire, a été le point de départ de la création de l’association Museomix Azur.
Sélectionné par Muséomix Azur pour l’édition 2016, le Musée International de la Parfumerie s’apprête à vivre du 11 au 13 novembre une effervescence et des pratiques inhabituelles grâce à la présence des muséomixeurs placés sous l’oeil bienveillant des équipes du Musée et le regard amusé des visiteurs.
- Photo © Pascal Chicaud
Chargés de projets, directeurs, artisans, graphistes… les 42 muséomixeurs viennent de divers horizons, ne se connaissent pas et ne connaissent pas non plus le musée. Ils seront répartis dans 6 équipes autour de postes définis : communiquant, expert en contenu, graphiste, fabricant, médiateur, développeur et facilitateur. À partir d’une thématique, ils devront s’imprégner du lieu, des objets et des collections que recèle le MIP pour réaliser des prototypes et les présenter aux visiteurs pendant les heures classiques d’ouverture.
POURQUOI MUSEOMIX 2016 AU MIP ?
Le museomixage du Musée National du Sport a permis de faire émerger une nouvelle communauté Museomix sur l’extrême Sud-Est.
Organiser un Museomix au Musée International de la Parfumerie permettrait de fédérer, agrandir et enraciner cette jeune communauté au sein du département.
Faire découvrir le musée différemment
Au sein de la Conservation des Musées de Grasse, l’événement Museomix est un événement majeur qui permet de rassembler tout le personnel du musée autour d’une aventure commune. Cette entreprise parait être le meilleur moyen pour amener une
nouvelle vision sur les collections, le discours scientifique associé, la muséographie et la médiation de ces collections. Museomix est tout un processus de création par la mise en commun de compétences, savoir-faire et désirs de faire avancer les
musées. C’est le meilleur moyen d’inviter à explorer les potentialités du musée, qui, au-delà du temple des savoirs, est aussi un lieu de confrontation des regards et d’interprétations d’hypothèses.
L’objectif final est de partager et d’interroger au mieux ce patrimoine afin que chacun puisse se l’approprier.
Le numérique est au coeur de la vie du musée avec des collections numérisées et accessibles sur le site Joconde, l’existence d’audioguides, de bornes multimédia, de développement de projets avec le public scolaire (ex : exposition QR code, LIFI, Draw my life…) sans oublier la communication des actions via le site internet, la page Facebook ou twitter du musée.
Suivant une chronologie historique, le musée est organisé en quatre parties représentant chacune une période et des thématiques : l’élégance et le classicisme, la magie et le dynamisme, la frivolité et l’hygiène.
Dans toutes les civilisations, les parfums ont suscité une incroyable production d’objets précieux et raffinés dans des matériaux rares : albâtre, faïence émaillée, céramique, verre, métaux ouvragés. Au travers de collections exceptionnelles d’objets et de mises en situation des différentes techniques industrielles, le musée retrace l’histoire des parfums, mais aussi de la cosmétique et de la toilette.
Terrain de jeu 1 : De Cléopâtre à Coco Chanel : voyage olfactif à travers les époques
Raconter l’histoire du parfum, c’est raconter l’histoire de l’humanité : l’utilisation des matières odorantes est présente à chaque époque et dans toutes les
civilisations.
Si les hommes ont toujours utilisé les odorants, leurs applications ont varié selon les époques et les cultures. Chaque civilisation est marquée par des fragrances et compositions particulières : dans l’Antiquité, utilisation de résines et épices ; au Moyen Age, de l’encens et des substances aromatiques ; au XVII et XVIIIème siècles, notes fleuries et bois odorants ; au XIXème siècle, prépondérance de l’eau de Cologne, etc...
Est-il possible d’imaginer une machine olfactive à remonter le temps au travers des siècles et des civilisations ?
Terrain de jeu 2 : Etre « nez », est-ce inné ?
Le parfumeur est à la fois un artiste et un technicien.
Son art se dévoile pour soigner, ensorceler, magnifier, nuancer, séduire. La mémoire olfactive est essentielle à son travail et à la base de son art : il doit d’abord connaître les matières premières, analyser, s’exercer à disséquer une odeur et se forger une mémoire parfaite des corps déjà sentis afin de se constituer une palette.
Gamme, notes, accords, composition, orgue à parfums : l’univers du musicien et celui du parfumeur sont souvent comparés. Comme un morceau de musique, un parfum vibre en nous et éveille nos souvenirs enfouis. Aussi soudain qu’un son, la force de l’émotion a la même emprise sur les êtres. Comme la musique, le parfum fait parler le silence…
Terrain de jeu 3 : La chimie… c’est pas sorcier !
Extraction au CO2 supercritique, Head Space, solvants volatiles, chromatographie, composé moléculaire olfactif, Cis-3-Hexenol… autant de mots « barbares », difficiles à appréhender pour un public non-initié.
Aujourd’hui, la chimie compose en moyenne 90% des parfums. Chaque année apparaisse une dizaine de composés chimiques nouveaux et les laboratoires sont toujours en quête de technologies innovantes. Comment rentre ludique la découverte des nouveaux procédés d’extraction permettant de passer de la plante à l’odeur ?
Terrain de jeu 4 : La parfumerie de demain
Le parfum est partout ! Le parfum s’est démocratisé à grand échelle et a envahi toute la sphère sociale. Tout se parfume et l’aromatique alimentaire se développe : sentons-nous un goût ou goutons-nous un parfum ?
Selon les pays, on se parfume aussi différemment, selon l’héritage culturel, le climat, les habitudes corporelles... : au Royaume-Uni, on porte volontiers la lavande, la rose ou la violette ; au Japon, on préfère les eaux légères à base de thé vert, pêche et
fleur de cerisier. Quelles sont les nouvelles possibilités d’évolution de la parfumerie ? La parfumerie du XXIe siècle sera-telle naturelle et responsable ?
Terrain de jeu 5 : Emballage, emballages…
Le défi des maisons de parfumerie des XX et XXIème siècles est de maintenir l’élégance du produit face à la production industrielle de masse. Elles font appel, pour le flacon, à des designers chargés de traduire en bouteille l’univers d’une marque et l’identité du parfum. Leur rôle est donc significatif, à eux de jouer sur les caractéristiques et le packaging du parfum pour donner envie d’adopter la fragrance.
Bois, plastique, verre, bakélite, cuir, tissu, papier, carton, métal, céramique… Les évolutions technologiques de l’époque contemporaine ont apporté de nouveaux matériaux et des possibilités inédites aux designers.