À partir de l’historique du magazine underground Garo (1964-2002), Le Dernier Cri en collaboration avec Ayumi Nakayama, propose un panorama de la scène graphique alternative du pays du soleil levant et de ses acteurs actuels avec un projet d’exposition en deux volets, à la Friche la Belle de Mai et au Miam à Sète.
L’exposition à la Friche la Belle de Mai regroupe des éditeurs (Japonais et Français) au style iconoclaste, faisant d’eux les successeurs de la revue culte.
Garo est une publication alternative de bande dessinée japonaise qui a ouvert de nouveaux champs de création, et produit de jeunes artistes aux graphismes marquants et novateurs. Il s’agit d’un support d’édition alternative, libre de toute contrainte : stylistique, commerciale et formelle. Emprunt d’engagement politique (avec Shirato Sanpei), recourant aux explorations graphiques (du manga pour adultes, gegika), Garo est le magazine qui publiera avec vigueur des oeuvres provocantes (ero-guro), l’avant-garde du mouvement Heta-Uma ainsi que le manga dit onirique. Une partie de ses auteurs est reconnue internationalement pour ses innovations et son originalité.
Ces deux expositions présentent l’origine de Heta-Uma ,sa diversité et son développement et montrent une autre facette du manga underground .
Vers le milieu des années 70, Yumura Teruhiko alias Terry Jonson, King Terry est l’inventeur et pionnier du style heta-uma. Parmi ses successeurs Nemoto Takashi développe le côté érotique grotesque tandis que Shiriagari Kotobuki porte l’aspect plutôt comique, zen. Dans les années 80 Suzy Amakane développe et établie son style “NURI comic”. Hanakuma Yusaku, Moto Hideyasu, Odajima Hitoshi sont passés par son atelier “koganemushi studio”. L’exposition « Mangaro » présentera les livres et impressions en sérigraphies de nombreux artistes et une partie du catalogue de maisons d’éditions comme Seirinkôgeisha, successeur de Garo. Avec notamment les revues AX, mograg – nouvelle vague de dessinateurs japonais ; erect où l’art contemporain côtoie les graphismes les plus novateurs, et les livres de Taco Ché, librairie indépendante qui distribue et publie depuis 20 ans ce type de productions.
Avec
avec Suzy Amagane, Oki Chu, Yoshikazu Ebisu, Chihiro Fukushi, Pyoshifumux Fumix, Yuka Goto, Sakurako Hamaguchi, Hamadaraka (Eru Arizono / Emu Arizono), Yusaku Hanakuma, Masayoshi Hanawa, Kuzuichi Hanawa, Motohiro Hayakawa, Ichasu, Daisuke Ichiba, Ichirinsya, Atsuhiro Ito, Jiro Ishikawa, Wataru Kasahara, Hideyuki Katsumata, Shintaro Kago, Kataoka Toyo, Kosuke Kawamura, Suehiro Maruo, Hideyasu Moto, Nanook, Nekojiru-Y, Takashi Nemoto, Nirotaka, Maya Nukumizu, Hitoshi Odajima, Shigehiro Okada, Keiti Ota, Imiri Sakabashira, Norihiro Sekitani, Kotobuki Shiriagari, Keiichi Tanaami, Tetsunori Tawaraya, Mimiyo Tomozawa, Kyoichi Tsuzuki, Muddy Uehara, Wastle Style, Kohei Yamao, King Terry alias Terry Jonson alias Teruhiko Yumura, Kazuhiro Watanabe et les éditions Librairie Taco Ché (Tokyo), Seirinkôgeisha, éditeurs de AX, Erect (Tokyo), Mograg (Tokyo), Timeless (Toulouse), Cornélius (Bègles) , Le Dernier Cri (Marseille), Lézard Noir (Poitiers).
Les expositions Mangaro & Heta-Uma sont deux versants d’un projet de collaboration inédite à l’initiative du Dernier Cri pour le Cartel et du Musée International des Arts Modeste (MIAM) de Sète pour une mise en lumière exceptionnelle, rassemblant pour la première fois en France 3 générations d’artistes Japonais et leurs influences sur les scènes internationales.
À partir de l’historique du magazine Garo (1964-2002), l’exposition présente un panorama de la scène graphique japonaise et regroupe des éditeurs aux styles iconoclastes successeurs de la revue culte. Le second versant du projet, intitulé Heta-Uma, est présenté au MIAM de Sète comme le pendant « live » et immersif de l’exposition à la Friche.