Qu’avez-vous voulu faire au HI lab ?
J’ai voulu faire un lieu où l’on cohabite, un lieu de proximité, d’où l’idée de la serre.
C’est un bureau qui sert aux personnes du HI hotel, mais aussi à tous professionnels qui le demanderaient.
Le point commun avec le HI hotel est de déplacer les codes. Un espace bureau est normalement très codifié. On propose ici d’apporter autre chose, à commencer par l’espace de séminaire (l’auditorium) qui est un espace rond. C’est comme une serre, avec des fonctions tout autour, l’idée étant de partager, de vivre ensemble. C’est d’ailleurs le cœur des projets au HI.
Au HI lab, on essaie de célébrer une autre façon de travailler avec les personnes dont on partage les mêmes valeurs. C’est pour cela qu’on présente aussi la collection que j’ai faite avec Plust. Car en fait, faire un hôtel, c’est aussi faire avec les marques, qui ont les mêmes préoccupations que nous. Là en l’occurrence, j’avais proposé d’utiliser ces pots qui sont faits en Italie (où se situe la maison-mère de Plust). Nous avons ensuite travaillé en bonne intelligence pour proposer des projets atypiques et envisager ensuite comment on peut les faire tous ensemble. J’aime collaborer, travailler différemment et ouvrir les possibles, pousser les limites, de façon à ce qu’on vive une expérience.
Le HI hotel loue ces bureaux au jour le jour…
Ces bureaux sont loués à la clientèle de l’hôtel, mais aussi à des entreprises qui viennent faire des séminaires notamment.
Le HI lab est complémentaire au HI hotel, qui vient de fêter ses 10 ans et qui continue à nous faire réfléchir. L’ambiance y est un peu différente. Il est bien pour les clients de l’hôtel de se déporter un peu, faire quelques pas à l’extérieur pour aller au HI lab. L’opportunité s’est faite de trouver ce lieu qui était un laboratoire. Comme on aime bien mélanger les choses, on est parti des structures qui étaient déjà là, tout en rajoutant certaines choses, tout cela autour d’une identité commune, qui est cette serre ronde, pour un espace très fluide.
Mme Séverine Gil, directrice de l’agence DR diffusion, qui s’occupe de PLUST collection (fabricant vénitien de meubles, partenaire de Matali Crasset) en France, nous explique sa démarche de réflexion sur le mobilier qui s’adapte à la vie et à la manière d’être d’aujourd’hui. Elle crée des meubles à deux niveaux, outdoor et indoor, pour des espaces de travail modulaires.
Matali Crasset nous précise que tout est en automoulage, ce qui permet une multitude de formes et une excellente longévité.
Il y a plusieurs pièces dans ce lieu : une cuisine, une bibliothèque, des bureaux, un auditorium…
Oui en effet, et l’on peut fermer les portes entre ces différents lieux, mais on propose aussi de laisser ouvert. Il y a différents niveaux d’intimité.
Vous avez créé un Hôtel en Tunisie il y a 3 ans, le Dar Hi. Y a-t-il aussi cette idée d’échange entre hôtel et bureau ?
C’est différent, car l’espace bureau est plutôt improvisé. On peut ménager des endroits extérieurs et intérieurs, sans que ça pose vraiment problème.
On a aussi un auditorium qui est fait pour regarder des films, puisqu’on ne veut pas qu’il y ait de télévisions dans les chambres (on ne vient pas en Tunisie pour regarder la télé… !). Un dispositif de chaises longues avec coussins s’y trouve, que l’on peut ôter dans la journée, pour transformer cette pièce et la rendre vraiment hermétique pour en faire une salle de réunion.
Il y a également une grande hutte en bois (un peu l’équivalent de la nacelle que l’on a au HI hotel) avec des poufs à l’intérieur. Ça peut aussi faire une salle de réunion, certes plus informelle.
