Défiant la gravité, ses formes colorées, continues ou discontinues, s’intriquent entre elles, se fondent les unes dans les autres, et s’enchevêtrent dans des univers aux limites de l’aérien et de la fluidité liquide. Elles ne semblent plus liées à une pesanteur ni à un horizon et révèlent des paysages imaginaires à la limite de la figuration.
Si dans ses toiles antérieures, on pouvait deviner des portiques, des palmiers ou des pyramides, dans les plus récentes, les formes sont incertaines, vaguement reconnaissables au milieu de touches ou d’éclats de couleurs : champs sous des ciels étonnants où le regard se perd, bosquets allégoriques, lignes sans limites...
Des toiles aux couleurs à la fois vives et tendres évoquent des paysages terrestres, d’autres nous plongent dans des ciels inconnus où des maelströms de couleur se manifestent dans différents espaces du tableau.
Dans ces paysages « décohérents », la lumière présente des trajectoires inhabituelles.
Si le chaos cosmique est habituellement considéré dans des espaces où la lumière est quasi absente, Lanneau nous en propose un, très coloré.
Au vernissage, lectures de Jean-Louis Giovannoni et Pierre Mabille suivi d’un débat avec Patrick Lanneau.
Médiathèque les Quatre Chemins - La Trinité
Jusqu’au 13 Mai
