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Fin de cet événement Mars 2017 - Date du 2 mars 2017 au 12 mars 2017

« Femmes en Scène » au Théâtre Francis Gag jusqu’au 12 mars

Le festival s’est ouvert sur les « 24 heures de la vie d’une Femme », un texte adapté de Stefan Zweig par le collectif Femmes en Scènes.

C’est au tout nouveau collectif « Femmes en Scènes » qu’est revenu le privilège d’ouvrir le festival Femmes en Scènes qui a lieu jusqu’au 12 mars au théâtre Francis Gag.

Son metteur en scène, Pascal Renault, directeur de la compagnie Le Sixièmétage, met à l’épreuve Françoise Nahon en lui confiant le texte de Stefan Zweig « 24 heures de la vie d’une femme ». Quasiment seule en scène car la comédienne est uniquement accompagnée par la violoncelliste Marjolaine Alziary.

La musique composée par la propre fille de la comédienne, Elsa Munoz, un élément de décor dépliable qui renferme plusieurs utilisations dont le support d’une brève vidéo : tous ces éléments composent une scénographie conçue de manière à cerner sobrement la psychologie du personnage.

La comédienne surgit de la pénombre, jette sa pudeur aux orties, pour dévoiler un événement ancien qui a profondément bouleversé son destin.

L’adaptation du texte s’écarte de la nouvelle originelle de Stefan Zweig et jette un jour nouveau sur un personnage féminin plus contemporain. À l’époque, elle est veuve, déprimée, elle dit rechercher « l’excitation des autres pour ne pas avoir l’impression être morte ». Elle tombe amoureuse d’un joueur uniquement en observant ses mains sur un tapis de jeu au casino. Il se trouve que c’est un très jeune homme, on apprend qu’elle a l’âge d’être sa mère. Comprenant qu’il perd de grosses sommes au jeu, elle veut tenter le sauver, car il est clair pour elle qu’il va se suicider.

Ces vingt quatre heures centrales dans sa vie, elle les raconte presque minute par minute, pendant lesquelles se dessine le portrait psychologique d’une grande âme, mais aussi, celle complexe, d’une femme emportée par le désir et la passion, qui affronte une épreuve plus forte qu’elle, qui surplombe un abîme dont elle finira par réchapper et qui bouleverse complètement ses idées reçues.

C’est ce long texte dont Françoise Nahon porte la charge avec autant d’émotion que de grâce. Un texte dans lequel chaque mot compte et sur lequel il ne faut pas trébucher. Le public s’identifie, emporté malgré lui dans cette romance cruellement banale qui continue à hanter les casinos.

Annick Chevalier

Photo de Une : Franc ?oise Nahon et Marjolaine Alziary au violoncelle (AC) http://www.femmesenscenes.com

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