Pour cette nouvelle exposition, il est descendu de la montagne pour s’approcher du rivage, de cette ligne, le trait de rive, où terre, mer et ciel se rejoignent formant une limite mouvante et renouvelée sans cesse.
Pour tenter de la matérialiser, il s’intéresse particulièrement au sel que la mer transporte et dépose.
Sur la laisse de mer, il applique de grandes feuilles qui viennent s’imprégner de cristaux de sel : « J’obtiens ainsi une figure en relief, en creux. Suspendre le geste avant la réplique, arrêter le processus de reproduction, conserver simplement l’idée d’un volume futur. Le papier ainsi déformé, altéré, s’octroie le titre d’œuvre ».
Plusieurs de ces empreintes sont présentées à l’exposition ainsi que des dépôts de sel fixés sous verre
Un rappel de son travail sur la glace est présent sous la forme d’un bloc cubique fondant doucement dans un bac tapissé de sel..
Des grandes feuilles blanches portent des lignes de fracture matérialisées par le dessin. Du temps, de l’espace et de la marche qui les relie, Denis Gibelin en offre une proposition poétique.