Une fois par mois, les tournées des "Visiteurs du Samedi" proposent à une trentaine de personnes de découvrir le temps d’un après- midi plusieurs lieux d’exposition.
Le premier rendez-vous de la tournée du 22 février se trouvait rue Defly à Nice où les Visiteurs furent reçus par Chantal Helenbeck dans sa galerie qui présente actuellement les travaux de Caroline Mollanger (jusqu’au 21 mars). Actrice importante de la scène niçoise,
Chantal Helenbeck a ouvert en 2005 une galerie à Paris et une à New York. Elle soutient des artistes visionnaires ou subversifs, souvent très jeunes, et expose également des créateurs confirmés. Caroline Mollanger se situe plutôt dans la première catégorie. Son exposition "Universe Symphony" témoigne de son intérêt pour la calligraphie, l’encre, le pochoir, sur des supports en lin, coton, soie, avec un travail sur la matière pour réaliser des œuvres féminines et sensibles, où l’espace rythmé de pleins et de vides entre métaphoriquement en résonance avec la musique de Bartok ou Boulez qu’elle écoute en travaillant.
Théâtre d’ombres... en pleine lumière
La deuxième étape plaçait les Visiteurs au cœur des décors lumineux d’Eugène Frey, installés dans la Villa Paloma - Nouveau Musée National surplombant Monaco. L’art des décors lumineux est une technique scénographique élaborée en 1900 dans la lignée des théâtres d’ombres et des représentations de lanternes magiques. Elle a été développée dans les années 1930 sur la scène de l’Opéra de Monte-Carlo. Le Musée National présente une collection étonnante de trois cents œuvres sur papier et cent plaques de verre d’Eugène Frey. Un art méconnu, dont certains artistes contemporains reprennent à leur manière les principes pour une plongée féerique !
Au fil d’un parcours très riche, on découvrira les tableaux lumineux de Michel Ocelot, les installations de Joao Maria Gusmao… Pièces d’ombre, théâtres mécaniques, performances, chorégraphies lumineuses : un simple projecteur et des figurines suffisent à déclencher tout un univers fantasmagorique. Cette visite est vivement conseillée aux petits comme aux grands. (Jusqu’au 20 mai).
La dernière étape du circuit fut la rencontre avec le jeune poète plasticien et créateur de mode Pierre Paulin, et la lecture de son texte imprimé dans un livre unique : "introspection pour une voix dans un night-club new-yorkais, 2008" avec comme toile de fond le vrai décor de la vue panoramique de Monte-Carlo.
