« Mes films reposent sur un suspense éthique : savoir ce qu’est la vérité. » (Costa-Gavras)
« Un cinéaste engagé contre toute les oppressions » (Samuel Douhaire, Télérama)
Costa-Gavras décline la « révolte » d’une infinité de manières. Chaque film est la dénonciation d’un dysfonctionnement de la société, d’un système politique.
« Avec des films comme L’Aveu ou Z, j’ai voulu investir un pan de cinéma peu exploité, celui qui est en prise directe sur l’évènement politique ». (Costa-Gavras)
Il débute comme assistant metteur en scène de René Clair, Yves Allégret, René Clément, Henri Verneuil, Jean Giono, Jacques Demy, Marcel Ophuls et Jean Becker et réalise son premier long métrage, Compartiment tueurs, un polar, grâce à l’appui d’Yves Montand et Simone Signoret.
Son goût pour les évènements politiques et historiques apparaît dès son deuxième film, Un homme de trop, consacré à la Résistance. Dénonciation de la Dictature des Colonels en Grèce, le film Z, d’après le roman de Vassili Vassilikos, remporte de nombreux prix dans de prestigieux festivals, dont le Prix spécial du Jury à Cannes. Dans la même veine, L’Aveu revient sur les procès staliniens, et offre à Yves Montand un de ses rôles les plus marquants.
Costa-Gavras touche un large public avec des sujets qui incitent le spectateur à un questionnement, une réflexion. Avec Etat de siège, Section spéciale et Missing, tourné aux Etats-Unis et couronné par la Palme d’or au festival de Cannes, le cinéaste dénonce les avatars de tous les totalitarismes et défend les Droits de l’Homme.
Après une incursion dans le cinéma sentimental avec Clair de femme, et la comédie, Conseil de famille, Costa-Gavras reviens vers son genre de prédilection, le thriller politique, avec La Main droite du diable où il s’attaque au Ku-Klux-Klan. Il remporte l’Ours d’or au Festival de Berlin en 1990 avec Music Box, film sur la traque des criminels de guerre.
Après avoir critiqué le pouvoir des médias dans Mad City, le réalisateur tourne le très controversé Amen, dans lequel il dénonce le silence du Vatican sur la solution finale programmée par le régime nazi. Avec Le Couperet, il signe une farce sociale macabre sur le chômage. Son dernier film en date, Eden à l’Ouest, est une Odyssée des temps modernes pour évoquer le sort des exilés.
Nommé Président de la Cinémathèque française une première fois en 1982, il occupe à nouveau ce poste depuis 2007.
VIVA L’ITALIA : UNE SEMAINE ITALIENNE (du 26 au 30 avril)
Dans le cadre de la commémoration de l’anniversaire des 150 ans de l’Unité italienne, la Cinémathèque accueille une sélection de films représentatifs du nouveau cinéma italien, en collaboration avec Filmitalia.
« Cinq films pour raconter le pays, une nouvelle génération de cinéastes, une galerie d’acteurs qui renouent avec la tradition des plus grands, une image bien peu folklorique de l’Italie parcourue en longueur de Naples à Turin. » (Giorgio Gosetti)
– Jeudi 29 avril à 19 h 30 :
Rencontre avec les réalisateurs Piergeorgio Gay et Gianfrancesco Lazzotti, à l’occasion de la présentation de « Niente Paura » et « Dalla Vita in poi », inédits en France.
– Quatre films inédits en France à découvrir :
Happy Family de Gabriele Salvatores, entre le théâtre de l’absurde et le cabaret, le metteur en scène nous fait découvrir l’esprit secret de Milan et du nord d’Italie ; Dalla Vita in poi de Gianfrancesco Lazzotti, une comédie romantique ;
Niente paura de Piergiorgio Gay, un documentaire sur l’identité de l’Italie, racontée à travers la tournée d’une star du rock ;
La Passione de Carlo Mazzacurati, le portrait plein d’humour d’une Italie insolite.
AVRIL C’EST AUSSI
– PERDU DE VUE… séance consacrée aux oubliés de l’histoire du cinéma avec : Le Blé en herbe de Claude Autant-Lara, les 19 et 23 avril.
– CINE B : Les Monstres de l’Espace de Roy Ward Baker, vendredi 22 avril à 21h45.
– Le Ciné Club de Jean Douchet autour du film « La Soif du mal » d’Orson Welles
– Le Studio Philo d’Ollivier Pourriol
– Des CLASSIQUES à voir et à revoir : L’Aurore de Friedrich W. Murnau, Frankenstein de James Whale, La Soupe au canard de Léo McCarey, Peter Ibbetson d’Henry Hataway, Chasse à l’homme de Fritz Lang, La Jolie Fermière de Charles Walters, Les Fraises sauvages d’Ingmar Bergman, Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah.
– Des SEANCES DE RATTRAPAGE : Une belle journée de Gaby Dellal, My Magic d’Eric Khoo, Whatever Works de Woody Allen, Carlos d’Olivier Assayas, Green Zone de Paul Greengrass, L’Illusionniste de Sylvain Chomet, Mammuth de Benoit Delepine et Gustave Kervern, The Social Network de David Fincher.