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ARDOISE LITTERAIRE : L’appel de la forêt - Par Jean-Jacques Ninon pour Art Côte d’Azur

L’appel de la forêt, Jack London, 1903

Si John Griffith Chaney, changea d’identité pour devenir Jack London (1876-1916), cela ne suffit pas à lui faire oublier l’enfance miséreuse qu’il vécut en Californie. Aussi se livrera-t-il à une multitude de métamorphoses au hasard de ses pérégrinations commencées dès l’âge de 15 ans : paysan, marin (jusqu’au Japon et en Sibérie), blanchisseur, « Prince des pilleurs d’huîtres » (un de ses surnoms), chasseur de phoques, ouvrier, charbonnier, vagabond, lycéen, puis étudiant à Berkeley sur le tard. Mais désargenté, il doit quitter l’université pour chercher de l’or, dont la ruée commence, en 1896, dans le Yukon.

C’est là, dans le Grand Nord canadien, qu’il recueille la trame de L’Appel de la forêt, dont le véritable titre, L’Appel sauvage (The Call of the Wild) est plus explicite. Un costaud et beau chien domestique volé à son maître, passe de main en main, et connaît la dure vie des attelages de traîneau. Les hommes dont la bestialité est dominante, finissent par lui faire écouter ses instincts sauvages et le poussent à revenir à l’origine de son espèce, le loup.
L’histoire ne sera éditée qu’en 1903, après que J. London eut publié quatre romans. C’est elle qui lui apportera le succès.
1896 n’est pas seulement l’année où l’auteur devient arpailleur. C’est aussi celle où les frères Pathé créent l’entreprise de phonographes, indissociable de la publicité « La voix de son maître ». Peinte par Francis Barraud, elle représente un Jack Russel terrier écoutant un gramophone, symbole du progrès technique infligé par l’homme. Parfois pour son plus grand malheur. Aussi s’en détourner en tendant l’oreille vers un autre appel, peut-il se révéler salvateur.

L’auteur savait de quoi il parlait pour avoir sondé les pires tréfonds de l’âme humaine au cours des péripéties traversées par lui. Vécues, et non inventées, comme celles d’un autre autodidacte, Malraux.

Aventurier qui ne venait pas du froid, et pourtant aventurier Canada Dry.

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J-J Ninon expose en permanence à la Galerie Ferrero à Nice

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