Le parcours d’un artiste est souvent jalonné de rencontres qui marquent sa carrière mais aussi sa démarche artistique. Celui de Pierre Faniest, artiste peintre biotois, est rattaché au lien étroit qu’il a entretenu avec Fernand Léger, qui fut également son ami plusieurs années durant.
Les débuts de la carrière de Pierre Faniest remontent aux années 50 où l’artiste intègre dans un premier temps l’Académie Léger à Montrouge en région parisienne. Il y obtiendra notamment les premiers prix de peinture et de dessin. Belle entrée en matière…
C’est peu de temps ensuite qu’il s’installera à Biot et participera à l’élaboration des céramiques du Maître normand, en compagnie de Roland Brice. Mais les enseignements et les influences sont vite dépassées. L’artiste choisit de s’engager dans des voies expressives tout à fait nouvelles, personnelles.
Quittant d’abord la céramique pour la poterie de tradition méditerranéenne, il s’adonne à la peinture qui redevient son mode d’expression et son médium de prédilection. Jacques Lepage, poète et critique d’art, le soutient durant de nombreuses années au détour des expositions auxquelles le peintre participe.
La rigueur plastique, la technique affirmée que dévoile la vingtaine d’œuvres exposées attestent les recherches approfondies du peintre dans la voie d’une abstraction singulière. Son vocabulaire pictural, imprégné à chaque nouvelle période d’un dynamisme étonnant, pourrait-on dire, témoigne de la volonté d’exprimer bien au-delà de ce qu’il est donné de voir.
Ecritures tourbillonnantes, matières irradiées, calligraphies initiatiques, taches profondes d’encres et d’huiles, conduisent le regardeur à pénétrer dans un univers où l’évocation se double de réflexion.
En se libérant des références et des principes acquis, Pierre Faniest a cherché à nourrir et à enrichir son langage d’une grande force, hors les modes et hors les courants.
C’est une rencontre importante qui se joue là.